Aviva Investors, la société de gestion d’actifs internationale d’Aviva PLC, prévoit une reprise rapide et généralisée après la pandémie de coronavirus pour le reste de l'année 2021 et en 2022.
La croissance mondiale devrait dépasser 7% cette année et avoisiner 4,5% l'année prochaine, avec des perspectives de révision à la hausse pour ces deux périodes. Le virus devrait persister pendant un certain temps, mais les bouleversements les plus graves dus aux confinements sont révolus, avec les campagnes de vaccination en cours, les différentes adaptations de la part de la population et des entreprises et les politiques de soutien toujours en vigueur.
La réouverture des économies a entraîné une forte reprise de la demande tandis que l'offre a eu du mal à suivre, ce qui a provoqué des goulots d'étranglement qui ont conduit à l'émergence de certaines pressions inflationnistes. Celles-ci devraient être essentiellement transitoires, mais l'inflation sous-jacente restera probablement un peu plus élevée que son niveau d'avant la crise de la COVID-19.
Les politiques monétaires devraient donc rester accommodantes cette année et l'année prochaine, puisque les récents changements d'approche des banques centrales pour atteindre leur objectif d'inflation leur permettront de maintenir une politique plus souple sur une plus longue période. Les aides d'urgence seront progressivement levées au fur et à mesure de la réouverture des économies, mais les initiatives plus volontaristes en matière de dépenses publiques devraient se multiplier, notamment aux États-Unis, où les programmes en faveur de l'environnement et du numérique devraient être des priorités.
Michael Grady, Directeur de la Stratégie d’investissement et Chef économiste chez Aviva Investors a déclaré :
« Notre position optimiste quant aux perspectives de reflation, ainsi que le soutien politique en cours, nous amènent à privilégier une surpondération des actions, avec une préférence pour les États-Unis et le Royaume-Uni. Cette position est contrebalancée par une sous-pondération des marchés émergents, qui pourraient souffrir de la hausse des taux américains, d’un affaiblissement des monnaies locales et d’un resserrement des politiques monétaires nationales.
Nous nous attendons à ce que les perspectives de croissance et d'inflation exercent une certaine pression à la hausse sur les rendements des obligations souveraines à long terme, alors qu’aux Etats-Unis, la Fed s'en tient à son nouveau régime de fixation de l'inflation moyenne. En conséquence, nous préférons sous-pondérer quelque peu la duration1, principalement par le biais des bons du Trésor américain.
Le potentiel de resserrement des spreads (écarts) de crédit semble limité, compte tenu du mouvement déjà observé. Nous préférons donc être légèrement sous-pondérés sur les obligations notées investment grade2 et neutres sur les obligations à Haut rendement2 (high yield). Enfin, nous adoptons une position globalement neutre sur les devises ».
Qu’est-ce que la House View ?
La House View (scénario économique) est une publication trimestrielle d’Aviva Investors qui analyse les facteurs macroéconomiques, politiques et les marchés financiers pour formuler les allocations qui sont ensuite mises en oeuvre dans les fonds diversifiés (y compris les fonds profilés) gérés chez Aviva Investors France. L’allocation d’actifs de la House View ne constitue pas un conseil d’allocation de long terme pour un particulier. La House View présente nos orientations de gestion pour nos fonds diversifiés avec un horizon relativement court terme. L’objectif et horizon ne sont donc pas les mêmes. Bien sûr, le poids des actions dans une allocation dépendra des objectifs du client comme de son appétence-aversion pour le risque.
(1) La duration correspond à la durée de vie moyenne pondérée d'une obligation ou d'un portefeuille d'obligations exprimés en années.
(2) Les obligations spéculatives à « Haut rendement » ont une note de crédit (de BB+ à D selon Standard & Poor’s et Fitch) plus faible que les obligations « Investment Grade » (notées de AAA à BBB- selon Standard & Poor’s et Fitch) en raison de la santé financière plus fragile de leurs émetteurs selon les analyses des agences de notation. Elles sont donc considérées comme plus risquées par les agences de notation et offrent en contrepartie des rendements plus élevés.